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Un roman qui dépeint avec une effrayante acuité un chemin que pourrait prendre l’humanité.
3 izar
Terminons l’année 2022 par un post-apo. Ou pour être plus précis un apo.
Nous sommes en 2024, en Californie, pas très loin de Los Angeles.
On ne sait pas comment on en est arrivé là, mais la société est en voie de désintégration.
Au milieu d’un océan de la plus abjecte pauvreté, quelques communautés subsistent entre leurs murs.
Le récit est sombre, très sombre. Tout ne peut qu’aller de pire en pire.
La violence est absolument partout.
Tu es si jeune, il a dit. Ça me paraît presque criminel que tu sois si jeune dans une époque aussi terrible.
Les personnages sont tous intéressants à commencer par la narratrice.
Jeune fille noire souffrant d’hyper-empathie. Elle ressent la douleur et le plaisir (mais il y en a si peu) de ceux qui se trouvent dans son immédiate proximité.
Un don en temps ordinaire. Une immense vulnérabilité dans cette dystopie.
Le roman …
Terminons l’année 2022 par un post-apo. Ou pour être plus précis un apo.
Nous sommes en 2024, en Californie, pas très loin de Los Angeles.
On ne sait pas comment on en est arrivé là, mais la société est en voie de désintégration.
Au milieu d’un océan de la plus abjecte pauvreté, quelques communautés subsistent entre leurs murs.
Le récit est sombre, très sombre. Tout ne peut qu’aller de pire en pire.
La violence est absolument partout.
Tu es si jeune, il a dit. Ça me paraît presque criminel que tu sois si jeune dans une époque aussi terrible.
Les personnages sont tous intéressants à commencer par la narratrice.
Jeune fille noire souffrant d’hyper-empathie. Elle ressent la douleur et le plaisir (mais il y en a si peu) de ceux qui se trouvent dans son immédiate proximité.
Un don en temps ordinaire. Une immense vulnérabilité dans cette dystopie.
Le roman est brillant et glaçant dans sa peinture d’une société à peine différente de la nôtre.
Il subsiste quelques restes de la structure de la société.
Tout y est juste pire : la police ne vous protège pas, mais vous vole tout, le travail est juste l’occasion de trajets dangereux voir mortels ou d’un chemin vers l’esclavage.
L’esclavage, son retour sur le devant de la scène est un des thèmes centraux du récit.
Comme dans le Cyberpunk, de grandes entreprises font main basse sur des zones mais y réduisent la population à la servitude.
Au milieu des viols, du cannibalisme, de la violence de la drogue, une petite lumière émerge.
Lauren fédère une petite communauté autour d’elle et d’une sorte de religion qu’elle crée.
Une sorte de religion ? Ici, le dieu n’est pas un être qui exauce les prières. Qui pourrait encore le prétendre ?
Le dieu est le « changement » et Lauren enjoint les autres à croire en un avenir meilleur pour ceux qui s’adaptent au changement, trouvent la force de façonner de nouveau le monde autour d’eux, ensemble.
Façonner plutôt que subir.
Accepter ses faiblesses, s’unir et ne pas espérer qu’une entité supérieure vienne vous aider.
Un message simpliste ? Un message qui m’a laissé perplexe. Sans doute suis-je passé à côté. Certainement même.
Le roman est excellent et il dépeint avec une effrayante acuité un chemin que pourrait prendre l’humanité.
Ah oui j’oubliais : il fait chaud, trop chaud, et l’eau se fait rare. Les lacs californiens sont à sec ou presque… Troublant non ?
Je ne lirais cependant pas le roman suivant qui semble encore plus se centrer sur cette éthique pour l’instant dépourvue de mysticisme.